Et si ces ondes étaient nocives sur le long terme ?
Recommandations au niveau mondial
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Union européenne recommandent d’appliquer le principe de précaution quant aux ondes auxquelles nous choisissons – ou non – de nous soumettre. Vous avez donc raison de vous renseigner sur la question, d’autant que la technologie de 5ème génération a fait son entrée en Belgique en 2021. Cette étape majeure dans le déploiement des champs électromagnétiques dans notre quotidien se déroule en dépit du fait qu’il y a dix ans déjà, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), organisation spécialisée de l’OMS, classait les champs électromagnétiques de radiofréquences dans la catégorie potentiellement cancérogène.
Les ondes à basse fréquence (présentes par exemple dans les lignes à haute tension, qui sont aussi les ondes de prédilection pour la téléphonie 5G), quant à elles, étaient déjà reconnues comme potentiellement cancérogènes et classées comme telles par le CIRC depuis 2001.
À l’échelle européenne
Depuis 2011, la résolution 1815 du Conseil de l’Europe recommande aux Etats membres d’appliquer le principe de précaution en attendant des études scientifiques indépendantes, surtout pour les populations vulnérables que sont les jeunes et les enfants.
À ce jour, y a-t-il des études scientifiques sur le sujet ? Si oui, que disent-elles ?
Une recherche difficilement réalisable
En raison de nombreux biais, la plupart des études sur les effets à long terme des rayonnements électromagnétiques ne peuvent affirmer de manière catégorique ni l’inoffensivité ni la nocivité de celles-ci sur l’homme. Avec une part toujours croissante de la population mondiale utilisant un téléphone portable, il devient quasiment impossible de recueillir les données d’un groupe témoin pour évaluer l’ampleur de l’impact des ondes sur l’échantillon étudié.
Il est également reproché à certaines études d’appliquer leurs conclusions pour l’homme alors que l’étude a été menée sur des rats. Quoi qu’il en soit, il est pour le moins intriguant de noter que les résultats font état de la possible corrélation entre une exposition prolongée aux radiofréquences et l’apparition de tumeurs, entre autres au niveau du cœur et du cerveau. C’est le cas de l’étude publiée en novembre 2018 par le NTP (programme de toxicologie nationale) aux Etats-Unis, qui s’est penchée pendant deux ans sur les effets des ondes 2G et 3G sur le rat.
Savoir garder la tête froide face au manque de données actuelles
L’univers des smartphones évoluant bien plus rapidement que le temps nécessaire à l’évaluation des potentiels risques associés à leur utilisation, il est impossible de connaître avec exactitude leur degré de nocivité au moment présent. Exercer le principe de précaution semble donc la meilleure chose à faire, tout en gardant à l’esprit les conclusions des travaux se rapportant à des modèles inférieurs de téléphones mobiles. Ainsi, le degré de précaution devrait en principe augmenter au fur et à mesure des avancées technologiques.
En attendant la publication des résultats de l’étude Mobi-Kids, principalement financée par l’Union européenne et menée à bien entre 2010 et 2015, gardons-nous d’exposer inconsidérément nos jeunes aux réseaux wifi et aux champs électromagnétiques de nos smartphones.
Que sait-on des risques sur la santé ?
Les risques sur la santé liés à l’utilisation du wifi ou à l’utilisation des smartphones restent à ce jour une supposition, à défaut d’études solides et assez étalées dans le temps pour évaluer les dangers sur l’homme à l’échelle d’une vie. Afin d’obtenir des résultats probants, il nous faudrait disposer de données sur 20 à 30 ans visant des émissions comparables tout au long d’une même étude.
Pour vous donner une idée des risques sur la santé, nous vous proposons de nous pencher sur les effets des radiofréquences les plus fréquemment utilisées par les téléphones mobiles et les réseaux wifi. Soumis à de fortes intensités d’émissions sur une période longue, le corps humain encourt un risque d’échauffement des tissus. Cet échauffement peut provoquer des modifications de l’ADN, un processus en cause dans l’apparition de tumeurs. Quoi qu’infimes, les risques sont pris au sérieux et sont mesurables grâce à l’indicateur de débit d’absorption spécifique, ou DAS, de nos téléphones.
Que faire pour s’en prémunir ?
La recherche manquant du recul nécessaire à l’affirmation de dangers avérés, les organisations sanitaires belges telles que la Fondation contre le Cancer relaient des recommandations désormais largement admises. Parmi celles-ci, on compte :
- éloigner son téléphone portable des parties sensibles du corps telles que les organes génitaux, le ventre des femmes enceintes et la tête
- éviter les conversations longues
- éviter de passer des appels en mouvement, pour limiter la surchauffe de l’appareil
- restreindre au maximum l’utilisation par les jeunes et les enfants
Puisque la connexion wifi de nos appareils est une constante dans nos vies, il nous faut donc minimiser l’exposition aux champs électromagnétiques en adoptant les recommandations ci-dessus ainsi qu’en nous renseignant au maximum sur les choix les plus éclairés. Voici quelques astuces supplémentaires :
- tenez compte de l’indice DAS lors de l’achat de votre prochain téléphone mobile
- limitez le nombre de connexions utilisées simultanément dans votre foyer
- éteignez votre réseau wifi et enclenchez le mode avion de votre téléphone pour la nuit
- profitez des technologies à votre disposition avec modération et n’oubliez pas de varier les plaisirs avec une bonne BD ou une promenade en plein air de temps en temps
En tout état de cause, succomber à un effet de panique peut s’avérer très délétère. En diversifiant vos sources de divertissement et en optimisant votre manière de travailler, vous faites de votre mieux pour rester en bonne santé. Vous informer est essentiel, ainsi vous pourrez mettre en pratique les conseils simples et efficaces que vous aurez glanés.
Lire cet article ne remplace pas l’avis d’un professionnel de la santé ou d’une consultation médicale. Prenez toujours contact avec votre médecin ou votre pharmacien.
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